La visite du château est organisée sur trois niveaux à travers la découverte de pièces admirablement conservées et meublées, ornées de tableaux et de portraits qui témoignent de la longue histoire de la demeure.
Parmi les pièces les plus emblématiques du château, vous découvrirez : la grande cuisine néo-médiévale de la cour d’honneur, les pièces de réception, certaines chambres et la chapelle au rez-de-chaussée, le vestibule du billard et certaines chambres d’invités à l’étage, la glacière et certains espaces voûtés du sous-sol.
Installée dans l’aile Sud de la cour d’honneur, la grande cuisine du château donne l’impression d’être médiévale (dans le même esprit que les tours de pigeonniers) et voûtée d’ogives. Il s’agit en réalité d’une voûte d’arrête construite en briques, peinte en fausses briques et déguisée en voûte d’ogives par le talent de Jean Baptiste et son frère Joseph Marie Marca, membres de la célèbre famille de stucateurs piémontais du XVIIIe siècle.
Ces ornemanistes ont également sculpté le visage d’un mitron et celui d’une cuisinière ainsi que les têtes de six animaux que l’on cuisine couramment à l’époque.
Inspiré par l’antiquité romaine, l’architecte Alexandre BERTRAND conçoit le vestibule, dont le volume s’élève sur deux niveaux du château, à la manière d’un vaste et clair atrium, entouré de colonnes corinthiennes, et orné de statues du dieu Bacchus et des déesses Vénus et Hébé. Les murs sont striés de refends continus.
Le grand escalier est très proche de celui de l’intendance du roi à Besançon (Préfecture du Doubs) mais le décor du garde-corps a été laissé inachevé par la Révolution.
En Europe, les salles à manger ont été inventées au XVIIIe siècle.
Comme dans de nombreux autres châteaux, celle de Moncley est également une antichambre qui prolonge le vestibule et permet l’accès aux appartements privés et séparés du marquis et de son épouse.
Sobre et immaculée, la pièce est rythmée par des arcades et percée de nombreuses portes qui favorisent la circulation.
Le thème de la chasse est évoqué par des têtes de sanglier et par celle d’un cerf sculptées par les stucateurs Jean-Baptiste et Joseph-Marie Marca ainsi que par deux toiles « La chasse à l’ours » et « La chasse aux cerfs ».
Deux niches en vis à vis accueillaient autrefois un poêle et une fontaine.
Les portes sont surmontées par des tableaux allégoriques des saisons peints en 1858.
Délicate et raffinée, cette pièce est un précieux témoignage de l’excellence des arts décoratifs comtois à la fin du XVIIIe siècle. Se distinguent particulièrement les boiseries exécutées et sculptées par Claude-Léonard Faivre sur les dessins de l’architecte BERTRAND, les tableaux en camées peints par Alexandre Chazerand et les sculptures du plafond livrées par les frères Jean-Baptiste et Joseph Marca mais également le mobilier Louis XVI d’origine ainsi que la grande console qui ornait sans doute à l’origine l’hôtel particulier familial de la Grande Rue à Besançon.
Prévu pour être un salon à l’italienne c’est à dire aussi haut que les deux niveaux du château, ce vaste salon circulaire n’était pas construit avant la Révolution.
C’est pendant la Restauration qu’il a été décidé de renoncer au projet initial, de placer un plafond plus bas qu’initialement prévu, de peindre les murs de fausses coupes de pierre. Le sol a également conservé son plancher d’attente.
Ce salon présente une série de portraits de famille dont ceux des propriétaires de la demeure, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle.
Première pièce d’une enfilade aménagée autour de 1840 à la demande de Léonce Terrier de Santans, ce salon, qui donne sur le parterre, était autrefois une chambre. Désormais salon dédié au règne de Louis XIV, il est orné de l’effigie du roi soleil ainsi que d’une série de portraits, notamment comtois, du XVIIe siècle.
Seconde pièce de l’enfilade de 1840, cette élégante petite pièce conserve son ameublement et ses rideaux bleu du XIXe siècle ainsi que son décor de papiers peints appelé « Décor Louis XIII », créé en 1842 par la manufacture Mader Frères à Paris.
Troisième pièce de l’enfilade de 1840, cette grande chambre présente une harmonie entre les tons gris-bleu du papier peint et le jaune éclatant des textiles de l’ameublement.
La pièce est consacrée à l’histoire et à l’architecture du château : plans et élévation, maquette, portraits des commanditaires et de l’architecte, vues anciennes du château.
Quatrième et dernière pièce de l’enfilade de 1840, cette chambre présente un lit Louis XVI surmonté de son impériale en toile de Jouy rouge et blanc.
La pièce présente une série de vues anciennes de Besançon du XVIIIe siècle.
Les chambres destinées aux invités sont de véritables petits appartements qui comprenaient quasi systématiquement et en plus de la chambre elle-même, un garde-robe, un cabinet de toilette et un espace pour le/la domestique de l’invité(e). A l’exception des pièces de domestiques, chaque espace est décoré d’un papier-peint acquis et posé en 1785 et 1787. Les plus beaux et chers, ceux destinés aux chambres, sont souvent ornés de décors en arabesques, inspirés des peintures de l’antiquité romaine et à la dernière mode parisienne de l’époque. Par leur nombre, leur beauté et leur diversité, ces papiers peints sont considérés comme les plus beaux au monde.
Imaginée par Alexandre BERTRAND dès les premiers projets de 1778 dans un esprit néo-palladien, la chapelle n’a pourtant été construite qu’en 1913, dans le goût du XVIIIe siècle, à la demande du comte Henri de Lagarde et de son épouse.
Leurs armoiries figurent ainsi de part et d’autre du vitrail, en compagnie d’une série d’autres qui évoquent certaines des alliances familiales.
Très lumineuse et voûtée en berceau, la chapelle possède une tribune, accessible depuis le premier étage.
Conçu pour permettre l’accès aux nombreuses chambres des invités, ce vestibule accueille un grand billard 1830 ainsi que des bibliothèques et des maquettes de bateaux.
L’ensemble du corps principal repose sur un immense et puissant sous-sol voûté dans lequel se distinguent notamment deux pièces : la glacière et la rotonde.
Le haut espace semi enterré et voûté de la glacière permettait autrefois de conserver une grande quantité de blocs de glace récoltés en hiver dans les étangs et les rivières. En été, cette glace permettait de pouvoir conserver la viande et le poisson, la préparation de boissons et de desserts frais et glacés.
Située exactement sous le grand salon, la pièce de sous-sol en rotonde, construite sur le modèle de l’actuelle Préfecture du Doubs, est une véritable prouesse d’architecture avec sa voûte en berceau annulaire reposant sur un puissant pilier central. Lors des livraisons au château, un chariot pouvait facilement s’en retourner en utilisant cet espace comme un sens giratoire.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 1944, dans le cadre des combats de la Libération du village et des alentours, le sous-sol a servi de refuge pour de nombreuses familles des alentours.
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